Etes-vous capable de pleurer devant quelqu’un ?
Si non, essayons de comprendre les blocages qui peuvent exister.
Les larmes peuvent être le signe de plusieurs émotions intenses, comme la tristesse, la joie, la frustration ou la colère. Chaque larme peut avoir une signification différente, qu’elle soit liée à un souvenir, à une situation difficile, à de la douleur, à une joie intense ou à un fou rire.
Les larmes sont libératrices, synonyme d’extériorisation des émotions. Elles permettent de purger l’esprit du trop plein émotionnel et de faire redescendre la pression.
Combien de fois a-t-on pu dire après avoir pleuré « Qu’est-ce que je me sens mieux ! ».
Pourtant, nous constatons qu’il est de plus en plus difficile de verser ces larmes. Plusieurs explications peuvent être avancées :
- La peur du jugement ou du regard de l’autre :
Les larmes sont un signe de vulnérabilité intense, et montrer ces larmes, pour beaucoup, sont le signe d’une fragilité, fragilité qu’on veut garder pour soi, car la montrer serait donner du pouvoir à l’autre.
- Un blocage émotionnel :
Parfois, et même plus souvent qu’on ne le pense, nous n’arrivons tout simplement pas à pleurer. L’intensité émotionnelle est là, l’envie de pleurer également, mais les larmes refusent de se former. Cela peut s’expliquer par les résidus de notre apprentissage, où nous pouvons avoir entendu des phrases du type « Ne pleure pas, tu es un grand/une grande maintenant », « Pourquoi tu pleures pour si peu ? » ou encore « Regarde, il/elle pleure, c’est encore un gros bébé! ».
Ces phrases, qui peuvent paraître anodines, plantent en nous la graine du refus des larmes. « Pleurer est pour les faibles. » Voilà le genre de phrase que j’entends dès que je pose des questions sur le sujet.
- Une émotionnalité moins intense de d’autres :
Certaines personnes ne pleurent pas tout simplement parce qu’ils/elles n’en ressentent pas le besoin. Et pas de panique, car ce n’est pas grave ! Ces personnes peuvent exprimer leur ressenti différemment, et il ne faut pas oublier que les émotions s’expriment différemment chez chacun d’entre nous.
Et quid des larmes après un orgasme ?
C’est une question qu’on me pose fréquemment et qui dans beaucoup de cas, fait suite à une curiosité, un étonnement et le plus souvent, une peur. Une peur d’avoir fait mal, une peur de rejet.
L’orgasme, étant lui-même une émotion intense, peut dans certains cas ouvrir les portes à d’autres émotions, comme le rire, ou les larmes.
Les larmes post-orgasmiques peuvent avoir plusieurs origines, comme une tristesse enfouie, un soulagement intense, une frustration qui trouve sa délivrance.
Le plus important, c’est de savoir accueillir ces larmes, que ce soit pour celui/celle qui les verse, que celui/celle qui les reçoit !
Dialoguer sur ces larmes, afin d’en comprendre l’origine, va déjà permettre d’écarter des causes de douleurs et/ou de peur. Permettre à la personne de s’exprimer sur ses larmes, ou tout simplement être présent à ses côtés dans ce moment de vulnérabilité va ajouter une profondeur inattendue au moment. Une connexion bien plus intense, bien plus profonde va se créer par l’intermédiaire de ces larmes.
Les larmes dans l’intimité ne doivent pas faire peur. Elles sont le signe d’une mise à nu et d’une vulnérabilité nécessaire pour le cerveau et le cœur.
Accueillir ces larmes, c’est accueillir l’autre dans son entièreté.
Pour les personnes qui sont aux prises avec leurs larmes, ou leur absence, des solutions et exercices existent !
- Commencer en mettant des mots sur le sentiment, l’émotion. Dans un certain nombre de cas, les larmes vont apparaitre d’elles-mêmes car des mots auront été posés sur les émotions, ce qui permet de mieux les comprendre, et donc de les accepter.
- Se poser la question de l’importance qu’ont les larmes pour nous. Quelle définition et quelles intentions mettons-nous derrière ces larmes ?
- S’il y a un gros blocage qui pose problème, aller consulter un professionnel formé et compétent pour ce genre de problématique peut être d’une grande aide.
« L’eau d’une larme est un prisme qui transfigure l’univers. » – François Coppée
Les larmes sont le reflet de tellement de choses différentes, alors apprendre à les comprendre va nous faire voir la vie de mille-et-unes facettes, parfois même insoupçonnables.
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